23-07-2025
Le permis de Mary Spencer suspendu pour quatre mois
La Régie des alcools, des courses et des jeux a suspendu le permis de Mary Spencer pour quatre mois après que la pugiliste ait reconnu avoir omis de déclarer une blessure avant un combat, ce qui est contraire à la réglementation.
Le 10 avril dernier, Mary Spencer a vaincu la Vénézuélienne Ogleidis Suárez par décision unanime dans le cadre d'un combat de championnat du monde des super-mi-moyennes de la World Boxing Association (WBA). Après le duel, pendant lequel elle n'a quasi jamais attaqué du côté droit, la boxeuse avait indiqué aux médias s'être « pété la main » deux semaines plus tôt.
« J'espérais juste passer les tests médicaux, pour être honnête, parce qu'elle était carrément foutue. Ma main était enflée et noire, avait-elle relaté. […] Quand c'est arrivé dans le gym, je me disais : 'OK, si ce n'est pas cassé, il faut réduire l'enflure. Il faut le cacher aux médecins.' »
Dans une décision rendue le 5 juin, le Tribunal de la Régie des alcools, des courses et des jeux mentionne que Spencer n'a pas déclaré sa blessure dans son historique médical du 9 avril ni parlé de celle-ci lors de son examen médical précombat.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Mary Spencer, lors de son combat contre Ogleidis Suárez
Dès le lendemain du combat du 10 avril, la pugiliste de Eye of the Tiger Management (EOTTM) a été « rencontrée chez elle par un inspecteur de la Direction de la conformité de l'inspection de la Régie », écrit-on dans la décision.
« Une déclaration de la titulaire est alors prise par l'inspecteur et signée par celle-ci. Elle y déclare, entre autres, avoir subi une blessure au pouce droit environ deux semaines avant le combat, lors d'un combat d'entraînement. »
Selon le Règlement sur les permis relatifs aux sports de combat, le Tribunal « peut suspendre, pour une période d'au plus 1 an, le permis d'un concurrent qui ne livre pas un combat de façon loyale ou au meilleur de son habileté ».
Spencer et la Régie ont été convoqués pour une audience le 5 mai dernier. Sur place, les parties ont annoncé qu'elles en étaient venues à une entente et ont déposé une proposition conjointe dans laquelle Spencer « admet la véracité de l'ensemble des faits allégués ». Elles ont donc suggéré au Tribunal une suspension de permis de quatre mois, laquelle a été entérinée.
Dans sa décision, le Tribunal mentionne que Spencer a également déposé un « engagement volontaire » promettant de respecter la Loi sur la sécurité dans les loisirs et les sports.
À noter que la suspension en question a débuté le 23 mai dernier, journée où les parties se sont rencontrées et ont convenu de la sanction. De ce fait, elle se terminera à la fin du mois de septembre.